LES EMOTIONS
- Boris MARON
- 26 août
- 4 min de lecture
Vaste sujet que celui des émotions…
Comment pouvons-nous les définir ?
Les émotions primaires présentes depuis la naissance sont au nombre de six : la joie, la peur, la tristesse, le dégout, la colère et la surprise.
Elles sont instinctives et naturelles. Elles sont associées à des expressions du visages et sont universelles. Cette universalité nous permet de détecter ces émotions sur le visage d’une autre personne sans que cette dernière ne verbalise quoique ce soit et ce dans n’importe quel autre pays ou culture du monde. Plus fort encore, ces émotions primaires sont également communes chez la plupart des vertébrés. Vous avez probablement déjà fait l’expérience de percevoir une émotion chez un animal.
Viennent ensuite les émotions secondaires telles que l’anxiété, la panique, mais aussi la fierté, l’excitation ou l’espoir… la liste n’est pas exhaustive.
Ces émotions secondaires arrivent après que l’on ait éprouvé une émotion primaire. Elles sont apprises ou habituelles.
Par exemple, nous pouvons ressentir de la honte (secondaire) consécutivement à une peur (primaire).
En somme les émotions primaires sont la manière dont nous réagissons aux évènements et les émotions secondaires sont des réactions à ce que nous ressentons.
Quoiqu’il en soit une émotion reste une vibration. Cet état vibratoire peut parfois être incontrôlable et l’émotion nous submerger. Par exemple lorsque nous avons une colère qui arrive à bout, nous ne pouvons alors plus nous contenir et c’est l’explosion.
Quels impacts les émotions ont-elles sur notre corps ?
En général les émotions dites positives comme la joie ou la gratitude, déclenchent une production d’hormones liées au bonheur et au plaisir, comme l’ocytocine, l’endorphine, la dopamine et la sérotonine. Elles nous permettent de nous sentir bien. De ressentir du bien-être. Différentes activités comme le sommeil, le sport, écouter de la musique, la méditation, les câlins les promenades en nature, le rire, permettent de calmer notre système neuro-végétatif, de diminuer l’anxiété, et de booster ces quatre hormones qui contribuent à notre bien-être.
Les émotions dîtes négatives comme la peur le stress, l’anxiété, provoquent principalement la libération de cortisol et d’adrénaline. Ces hormones vont donc agir en augmentant la tension artérielle et la fréquence cardiaque mais aussi stimuler l’augmentation de glucose dans le sang, augmenter la température corporelle et accroitre l’état de vigilance. Tout cela dans le but de préparer l’organisme à réagir à une situation stressante et y faire face. Si la situation stressante perdure, le corps peut arriver à un niveau de stress chronique entrainant des symptômes physiques (douleur, maux de têtes, trouble du sommeil, trouble de l’appétit, oppression), des symptômes émotionnels (nervosité et sensibilité accrues, crise de larmes, angoisse, mal être), des symptômes intellectuels (perturbation de la concentration entrainant des erreurs ou des oublis, difficulté à prendre des initiatives ou des décisions).
Nous comprenons donc que les émotions se jouent aussi à un niveau chimique, hormonal, et que c’est bien notre corps dans son entièreté, et pas exclusivement notre cerveau, qui met en route des mécanismes pour nous faire ressentir une émotion. Rappelons que le terme émotion vient de «movere» qui signifie «ébranler» , «mettre en mouvement». Antonio Damasio, professeur émérite de neurosciences, de neurologie de psychologie et de philosophie, décrit très bien ce phénomène de mise en mouvement de ce processus à l’intérieur de notre corps, en réaction à des évènements perceptifs, et que notre cerveau captera et interprétera pour comprendre quel sentiment survient dans l’instant. C’est suite à l’interprétation de ce qui se passe dans notre corps que nous pourrons dire si nous sommes en colère, joyeux, triste, dégouté, anxieux, enjoué…
Les émotions et les organes
Parfois les émotions viennent se loger dans les organes et ce de manière plus discrète et insidieuse. Notre corps, parfois, peut s’exprimer lors d’une émotion intense
Qui n’a pas ressenti un mal de ventre, son cœur battre plus vite, ou trembler lorsqu’il a dû faire face à une situation stressante ?
En faisant référence à la médecine traditionnelle chinoise on y découvre que chaque émotion correspond à un organe.
Nous pouvons ainsi citer entre autres :
- Le Foie pour la colère
- Les poumons pour la tristesse
- Les reins pour la peur
- L’estomac pour les soucis ou l’anxiété
De ce fait nous pouvons parfois ressentir un trouble fonctionnel dont l’origine est émotionnelle. Par exemple un reflux gastro œsophagien si nous sommes trop anxieux. Une difficulté à respirer ou une oppression lorsque nous sommes trop tristes. Mais il arrive aussi parfois qu’un organe malade influence nos émotions !!!
Par exemple un dysfonctionnement ou une pathologie du foie pourra éventuellement nous rendre un peu plus irritable ou colérique.
Il est intéressant de noter que les souvenirs eux aussi peuvent produire des émotions. Si le souvenir est agréable les émotions sont positives. En revanche si le souvenir est désagréable et que nous y pensons souvent, cela pourra générer un trouble fonctionnel.
Quid de l’ostéopathie et des émotions ?
Comme nous venons de le voir les émotions peuvent avoir des effets sur notre corps d’un point de vue chimique (hormones) mais aussi fonctionnel sur les organes.
L’ostéopathe, permet à une partie des émotions bloquées au sein du corps de se libérer, en diminuant les tensions des organes qui peuvent être dans une difficulté de fonctionnement.
Il agit également sur le système nerveux afin de calmer l’activité neuro-végétative et donc la production d’hormones en lien avec les situations de stress, favorisant alors un retour à une gestion plus confortable des émotions.
Un conseil : si vous êtes dans une situation émotionnelle compliquée, RESPIREZ. Les émotions n’aiment pas l’oxygène.
Et si vous avez quelques minutes devant vous, MEDITEZ !
ATTENTION : en cas de symptômes, l’approche des émotions en ostéopathie ne se soustrait pas à un bilan médical.Les symptômes que vous pouvez ressentir peuvent aussi avoir une autre origine que les émotions. Une consultation chez votre médecin généraliste permettra de bilanter afin de vérifier qu’il n’y a pas de raison pathologique à votre état de santé.
Au plaisir d’échanger,
Boris MARON

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